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PROPERTY OF THB
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ARTES SCIENTIA VERITAS
LES
MÉMOmËS HISTORiaUES
DE
SE-MA TS'IEN
ANCBR8, IMPHIMZaiB DB A. BURDIN, RUB GARNIEK, 4
ÇsSi-Ta' Ch'ie-H
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"lEMOÏRËS HISTORIQUES"
SE-MA TS'IEN
TRADUITS RT ANNOTES
EDOUARD CHAVANNES
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POBUCATIOM ENCOUKAGIJB PAU LA SOCtàTÉ ASIATIQUE
UNIVERSITY LIBRARY
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CAUTIWI Please handle this volume with care,
The paper is very brittle.
ANCBR8, IMPHIMZaiB DB A. BUEDIN, RUB GABNIEK, 4
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LES
MÉMOIRES HISTORIQUES
DE
SE-MA TS4EN
TRADUITS KT ANNOTES
PAR
EDOUARD CHAVANNES
PROFESSEUR AU COLLEGE DE FRANCE
PUBLICATION ENCOUHAGKB PAH LA SOCIETE ASIATIQUE
TOME TROISIEME
PRBMIÈHB PARTIE ( CHAPITRES XIII— XXII)
PARIS
ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
28, RUE BONAPARTR, 28
1898
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DEUXIÈME SECTION
T^JÏBEE^lIX XHRONOLOGiaUES
(CHAPITRES XI1I-X}ÇK)
N. B. — On trouvera à la fin de la seconde partie de ce volume des Addenda et corr'n^enda au second et au troisième volumes.
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CHAPITRE XllI
PREMIER TABLEAU
TABLEAU PAR GÉN£RATI0NS DES TROIS DYNASTIES
Le duc grand astrologue dit* : Les récits concernant les cinq empereurs et les trois dynasties remontent à la haute antiquité. Sous les Yn et avant eux, les seigneurs ne parvinrent pas à tenir leurs registres généalogiques; à partir des Tcheou, ils purent les écrire suffisamment.
Lorsque K'ong-tse mit en ordre le tch'oen-ts'ieouen se servant des textes historiques, il nota les années ini- tiales, l'époque des commencements d'années, les jours
1. Sur la section des Tableaux chronologiques dans l'œuvre de Sc' ma Ts'ierif cf. tome I, Introduction, p. ci.xxiv et p. clxxvii. — 11 m'a été impossible, pour des raisons typograpliiques, de suivre ici la disposition synoptique adoptée par Se-ma 7V'ie/t;je me suis donc borné adonner la traduction littérale des préambules et annotations qui précèdent ou suivent les tableaux ; mais, pour les tableaux eux- mêmes, j*en ai condensé la matière dans un nombre de pages aussi restreint que possible et j'en ai fait un simple résumé qui est imprimé en petit texte.
2. Dans le préambule de ce chapitre, Se-ma Ts'ien expose les raisons de critique historique qui l'ont déterminé à dresser ce tableau par gé' nérations et non par années. — Le tableau des trois dynasties {Ilia^ Yn, Tcheou) comprend aussi les cinq empereurs qui les précédèrent et qui sont, dans le système des Mémoires historiques^ Hoang-ti^ Tchoan-hiu, K'ou, Yao et Choen. — Pour la dynastie Tcheou, le tableau ne s'étend que jusqu'à l'année 841 avant J.-C., époque à laquelle Se-ma Ts^ien fait commencer la chonologie exacte.
T. m. 1
2 PREMIER TABLEAU
et les mois : telle fut son exactitude. Mais, quand il fit une préface au Changchou^, il ne parla que par approxi- mation et n'indiqua pas les années et les mois ; si, en effet, on avait quelques dates, beaucoup manquaient et on ne pouvait les enregistrer; ainsi, dans le doute, il ne transmit que des doutes; telle fut sa circonspection. Pour moi, j'ai lu les mémoires généalogiques; à partir de Hoang'li tous ont des dates*; j'ai examiné leurs chro- nologies et leurs listes généalogiques ainsi que la suc- cession du cycle des cinq Vertus^; les anciens textes ne concordent aucunement entre eux ; ils présentent des contradictions et des divergences. Comment donc taxe- rait-on de frivole la précaution qu'a prise le Maître de ne pas donner pour ces temps la suite des années et des mois? C'est pourquoi, en me fondant sur la « Suite » et la a Généalogie des cinq empereurs »* et sur le Recueil du Chang cAoa*, j'ai dressé une liste par générations de- puis ^oa/?^-/i jusqu'à l'époque kong-ho (841 av. J.-C.) et j'ai fait le Tableau par générations.
LES CINQ EMPEREURS
I. Hûang^-ti K^ "H ; surnom : Yeou-hiong ^ ^ri ,
II. L*empereur Tchoan-hiu «H BR ^R ; surnom : Kao-yang |^ W^ . — Petit-fils de Hoang-ti,
1. Se-ma Ts'ien attribue formellement à Confucius la composition de la préface au Chou king qu^on déBigne le plus souveul sous le nom de « petite préface ». Cf. tome I, Introduction, p. cxxxiv et Lcgge, Chinese Classics, vol, III. p. 1, note.
2. Cf. tome I, Introduction, p. clxxxvh et p. cxcv, lignes 4-15. •«. Cf. tome I, Introduction, p. cxlhi.
4. Cf. tome I, Introduction, p, cxlii, u. 1.
5. Le Chou king.
PREMIER TABLEAU 3
(Généalogie de Tehoan-hiu : Uoang'ti engendra Tch*ang-i |S €« qui engendra Tchoan-hiu).
III L'empereur K*ou IM IIPl ; surnom : Kao-sin T^ nP . — Ar- rière-petit-fils de Hoang-ti,
(Généalogie de K'ou : Hoang-ti engendra lUuen-hinn 2^ -S . qui
engendra Kiao-ki Ri© Iffi , qui engendra Kao-sin pRÎ nP , qui en- gendra l'empereur K'ou *•)
IV. L'empereur Yao ^W .7C ; surnom : Tang Yao ^5 .70 . — Ar- rière-arrière-petit-fils de Hoang'ti»
(Généalogie de Yao : Hoang-ii engendra Hiuen-hiao, qui engendra
KiaO'kiy qui engendra Kao-sin^ qui engendra Fang-hiun fjK Mf) , lequel n'est autre que Yao*.)
V. L'empereur Ghoen ■H 5¥ ; surnom : Yu S^ . — Arrière-ar- rière-petit-fils de l'arrière- arrière petit-fils de Hoang-ti,
(Généalogie de Choen: Hoang-ti engendra. Tch*ang l, qui engendra
Tchoan-hiu, qui engendra K'iong-chan^^ ^'^T , qui engendra King- k'ang 'K ^K , qui engendra Keou-wang ^J ^5 , qui engendra Kiao- nieou ^W I , qui engendra iTou-s^oM Sr ^S , qui engendra TcKong-
hoa ^& '^F , lequel n'est autre que l'empereur Choen *,)
LES TROIS DYNASTIES
I. — Dynastie Hia
(Généalogie des Hia : Hoang-ti engendra Tch^ang-i^ qui engendra Tchoan-hiu^ qui engendra JToe/ïyqui engendra fFe/t-mm^y lequel n'est
autre que Yu f^ , fondateur de la dynastie Hia*),
1. Se-ma Ts'ien est ici en désaccord avec lui-même, puisqu'il a dit trois lignes plus haut que Kao-sin et l'empereur Kou étaient un seul et métne personnage, et que l'empereur K*ou était l'arrière-petit-fils de Hoang-ti. Cf. tome 1, p. 39.
2. Cf. tome I, p. 41, n. 1 et p. 42, n. 1.
3. Cf. tome I, p. 70-71.
4. Sur l'incertitude de cette généalogie, cl. tome 1, p. 98, n. 1.
3. —
». —
5. 6.
8. 9.
Chao-k' ang
\'y
Tchou * I J* . Hoei I m. • Wang I E .
10. —
11. —
\ PREMIER TABLEAU
1. T/onipereur Xm* «P* Pn .
2. — Ai» I ^.
Tai-k'ang \ J^
Tchong'k*ang* \
TV ^ . Sians | ^B .
12. 13. 14.
15. —
Ifi. —
17. —
sie # ?ffl: .
Pou'kiang \ -H^ Kiong* I ^ .
/Cf>i 1 M .
K'ong-kia • I ?U
Aao I /Vi I Li-koei ' |
1. Se-ma Ts'ien ajoute que Yu était le -^ "tî^ (c est- à-dire, d'après le Dictionnaire de K'ang-hi^ le petit-fils de l'arrière-petil-fils) de ffoang-ti. Mais cette indication ne s'accorde pas avec la généalogie qui précède.
2. a II baltil le prince de Hou 'tÎ
; il fit la harangue de Kan
##
». — Cf. tome I, p. 163, n. 6 et pp. 164-165 — Dans cette noie et dans les suivantes, le texte mis entre guillemets est la traduc- tion littérale du texte de Se-ma Ts'ien.
3. « Frère cadet de T'ai-k'ang. »
4. Tchang Cheou-tsie ajoute ici la note suivante : L'empereur Siang
avait été anéanti par Kouo-kiao ^o '.TTi ; sa femme Min-koei
était enceinte; elle enfanta Chao-k'ang dont le fils, Tchou, reprit l'œuvre de Yu, — Cf. tome I, p. 167, n. 1.
5. « Frère cadet de Pou-kiang, »
6. « Il était fils de Pou-kiang \ il aimait ce qui concerne les mânes et les dieux; il était débauché; il n'aimait pas la vertu; les deux dra- gons se retirèrent. » Cf. tome I, p. 168.
7. « Il n'est autre que Kie ^t^ . » Cf. tome I, p. 169, n. 1. — « De- puis î^M jusqu'à AVtf, il y eut dix-sept générations; depuis Iloang-ti jusqu'à A'ie. vingt générations. »
PREMIER TABLEAU
II, — Dynastie Yn
(Généalogie des Yn : Hoang-ti engendra Hiuen-hiao^ qui engendra KiaO'kif qui engendra Kao-sin^, qui engendra Sie, Sie fut le premier ancêtre des Yn, Sie engendra Tchao-ming, qui engendra Siang-fou, qui engendra Tch'ang-jOf qui engendra Ts'ao-}Uj qui engendra Ming^ qui engendra Tchen, qui engendra Wei, qui engendra Pao-ting, qui engendra Pao-i, qui engendra Pao-ping, qui engendra Tchou-jen^ qui engendra Tchou-koei, qui engendra T'ien-i, lequel n'est autre que Tangj fondateur de la dynastie Yn^. —Depuis T'^ai^' jusqu'à Iloang- ti, il y eut dix-sept générations).
1. Tang, fondateur de la dynastie Yn, vainqueur des Ilia ,
3. —
2. L'empereur IVai-ping* ^P
Tckons.jen i* rai-kia^J^ W
4.
5. —
Ou 'tin g
6.
Tai-kena
8. 9.
10. —
7. L'empereur Siao-kia^^S^ ™
Yong-ki 9m U . Tai-meou * y^-
Tchong - /*/ï^ 'T^
• T
Wai-jen ^\ Al . Ilo-tan-kia 1^
13. - Tsou-i mi Zj .
11. 12.
1. KaO'sin n'est autre que l'empereur K'ou, et toute la généalogie qui précède a déjà été exposée plus haut à propos de l'empereur K'ou,
2. Cf. tome I, pp. 175-176.
3. « L'héritier présomptif de Tang, T'ai-ting ./^ J , était mort prématurément ; c'est pourquoi on donna le pouvoir à son fri-re cadet qui venait après lui, Wai-ping, a
4. « Fils de l'ex-héritier présomptif T'ai-ting. Comme il était dé- bauché, / Yn l'exila dans le palais de T'ong] au bout de trois ans, il se repentit de ses fautes et blâma sa propre conduite; alors / Yn alla le chercher et lui rendit le pouvoir ». — Cf. tome I, p. 188, n. 3.
5. w Frère cadet do Tai-keng \ la conduite des Yn se pervertit; il y eut des seigneurs qui ne vinrent pas. » — D'après les Annales prin- cipales (tome I, p. 189), Siao-kia était le lils de Tai-keng,
6. « Frère cadet de Yong-ki \ à cause de la naissance du mûrier, il reçut le titre de Tchong-tsong ». — Cf. tome I, p. 190-191.
6 |
PREMIER TABLEAU |
||||
14. L |
*eniporcu |
r TsoU'sln mH. ^¥^ . |
23. L |
'empereur Tsou-keng WH. |
|
15. |
Oukia ^ W . |
^ |
|||
16. |
^^^^ |
JsoU'ting Mo. J |
2'i. |
^^ |
AfiVi ^ . |
17. |
^^^ |
Nan-keng m 1^ |
25. |
— |
Lin-sin ^R nP . |
18. |
_^ |
Yang'kia VS^f T' |
26. |
_ |
JTen^ - ///ï^ ■ ^i |
19. |
^^ |
P'an-keng' SI |
T. |
||
II. |
27. |
^^„ |
o«-i»^ 2j . |
||
20. |
_^ |
.S//ï0 5lVl/h ^. |
28. |
— . |
Taiting A "T . |
21. |
^^^ |
5iflo-i' >^h Zi . |
29. |
__ |
/.!.. |
22. |
^__ |
Ou-ting*^ J . |
30. |
— |
Sin* ^ . |
III. — Dynastie Tcheou /S .
(Depuis les débuts Jusqu'à Tannée 841 av. J.-C.)
(Généalogie des Tcheou : Hoang-ti engendra Hiuen-hiao, qui en- gendra Kiao-ki, qui engendra Kao-sin'^^ qui engendra Heou-tsi^ le- quel fut l'ancêtre de Tcheou. Heo u-tsi engenérti Pou-tchou, qui engen-
1. « Frère cadet de Yang-kia\ il se transporta au sud du Fleuve. »
2. <c Un faisan monta sur l'anse d'un trépied et chanta. (L'empereur) trouva Fou Yue, 11 reçut le titre de Kao'tsong ». — Cf. tomo 1, pp. 195-197.
3. « Frère cadet de Lin-sin; les Yn se transportèrent au nord du Fleuve».
4. a II méprisa les dieux; il mourut foudroyé. »
5. « Les Yn se pervertirent encore davantage. »
6. a II n'est autre que Tcheou n^ ; il fut mis à mort. » — « Depuis
7"a/i^ jusqu'à Tcheou ïv^ , il y eut 29 générations; depuis Hoang-ti jusqu'à Tcheou, il y eut 46 générations. » — Ce nombre de 29 géné- rations qui est ici attribué à la dynastie Yn est inexplicable ; Se-ma Ts'ien compte en réalité 30 souverains delà dynastie Yn\ le Tong kien kang mou n^en compte que 28; mais le nombre de 29 ne cadre avec aucun système chronologique. Cf. tome I, p. cxc-cxciu.
7. Cf., plus haut, la généalogie de l'empereur K*ou,
PREMIER TABLEAU • 7
dra Kiu, qui engendra le duc Lieou^ qui engendra JCing-tsie^ qui engendra Hoang-pou, qui engendra TcA'<i-/bii, qui engendra Hoei-yu^ ^ qui engendra le duc Fei, qui engendra Kao-yu^ qui engendra Ya-yu^ qui engendra Isou-lei*, qui engendra Taugustc roi' Tan-fou^ qui en- gendra A1-/1, qui engendra Tcliang^ lequel fut le roi Wen et multiplia les diagrammes des Changements * ; TcKang^ roi Wen, engendra Fa qui fut le roi Ou)^,
[Note additionnelle.) [Le respectable Tchang posa cette question à maître
m
Tcliou^ : « (Le Livre) des Vers dit que Sic et Heou-tsi furent tous deux engendrés sans avoir de père. Or, il est de fait que les divers récits et mémoires disent tous
Addition de
Tck'ou Chao-
suen.
1. Ce nom est ici écrit Se ■B!l ; on trouve une autre orthographe du second caractère dans les Annales principales. Cf. tome I, Index, n» 126,
2. Cf. tome I, p. 213, n. 3.
3. Tan-fou est ici appelé l'auguste roi : c'est en effet le titre que le roi Wen avait décerné à son père. Cf. tome I, p. 222.
4. Cf. tome I, p. 221.
5. Dans ce qui suit, Se-ma Ts*ien donne la liste des rois de la dynastie rcAeoa jusqu'en 841, puis les listes des princes qui régnèrent jusqu'à cette date dans les onze états de I.ou, Ts'i^ Tsin, Ts'in, Tch^ou, Song,
We/1W, Tch'en, Ts*ai, Ts'ao et Yen, J'ai rassemblé toutes ces don- nées dans les tables que j'ai dressées à la suite du préambule au cha- pitre XV.
6. Comme on le voit par cette phrase, tout ce qui suit est une in- terpolation de Tch'ou Chao-suen (cf. tome I, pp. ccr et suiv.). On ne
sait pas qui était le respectable Tchang JR yV J .
7. Sie est l'ancêtre des Yn\ Heou-tsi est l'ancôtre des Tcheou, Le Livre des Vers, ou Che king^ dit en effet (3« ode sacrificatoire des Change 1"^ strophe) que la mère de Sie devint miraculeusement en- ceinte grâce à un oiseau de couleur sombre (cf. tome I, p. 173, n. 3); il dit encore (7Vi iyt» l*"* ode de la décade cheng-min) que la mère de IleoU'tsi conçut après avoir marché sur les traces des pas d'un dieu (cf. tome I, p. 210). Si on prend au pied de la lettre ces légendes, Sie et Heou-tsi n'eurent pas de pères ; comment peut-on les considérer comme des descendants de Hoang-ti?
8 PREMIER TABLEAU
qu'ils eurent un père ; ils eurent un père, car ils sont tous deux fils* de Hoang-li, Cela n'est-il pas en contra- diction avec (le Livre des) Vers?» Maître TclCou répon- dit : a II n'en est point ainsi. (Le Livre des) Vers dit que Sie fut engendré par un œuf et Heou-tsip^iT les traces de pas d'un homme; il veut manifester (ainsi) l'idée que (ces personnages) furent prédestinés par le Ciel et eurent la réalité de la perfection. (Mais) les mânes et les dieux ne peuvent (rien) accomplir d'eux seuls; il faut un homme pour qu'il y ait génération; comment donc (ces person- nages) auraient-ils pu être engendrés sans avoir de père? En un sens, ils eurent un père; en un autre sens, ils n'eurent pas de père. Les choses certaines sont transmises comme certaines; les choses douteuses sont transmises comme douteuses; c'est pourquoi il y a un double sens. Yao savait que Sie et [Heou)"tsi étaient tous deux des sages et qu'ils avaient été engendrés par le Ciel; il donna donc à 5^e un fief de soixante-dix /^';plus de dix générations après, survint Tang qui régna sur l'empire. Yao savait que, dans la suite, les descendants de HeoU'tsi régneraient; il lui donna donc un fief plus étendu de cent li\ dans la postérité de [Heou-tsi), après un millier d'années, apparut le roi Wen qui posséda l'empire.
Les commentaires (du Livre) des Vers* disent que l'an-
1. Le mot « fils » est pris ici dans le sens de u descendant ». En effet, d'après Se-ma Ts'ien^ Sie et Heou-isi furent tous deux fils de KaO'sin^ c'est-à-dire de l'empereur ICou^ qui était lui-même arrière- petit-fils de lloang-'ti.
2. D'après Se-ma Tcheng, l'expression piqF T^ désignerait les Livres complémentaires qui se rattachent au cycle du Livre des Vers
Pot Iv^, Sur les Wei ou Livres complémentaires, cf. tome I, p. 17 n. 3 ad fin.
PREMIER TABLEAU 9
cétre de Tang fut Sie qui fut engendré sans avoir de père; la mère de Sie se baignait avec ses sœurs dans la rivière Hiuen-k'ieou; survint une hirondelle qui tenait dans son bec un œuf et le laissa tomber; la mère de Sie le prit et Tavala donc ; l'ayant avalé par mégarde, elle en- fanta Sie. Siey dès sa naissance, fut un sage. Yao lui conféra le titre de directeur des multitudes et lui donna
le nom de famille Tse "T*. Tse^ y c'est la môme chose
que tse ^ et tse w signifie « multiplier et grandir » . Les auteurs des Vers louèrent cela et firent Tode sacrifica- toire* où il est dit :
« Les dieux de la terre des Yn furent très grands; Le Ciel ordonna àToiseau de couleur sombre De descendre et de donner naissance à (Tancétre de la dynastie) Chang. »
Change c'est en réalité le surnom des Yn, L'ancêtre du roi Wen fut Heou-tsi, Heou-tsi fut aussi engendré sans avoir de père. La mère de Heou-tsi était Kiang-yuen ; étant sortie, elle vit les empreintes des pas d'un géant et marcha dans ses traces ; elle s'en aper- çut dans son corps et c'est alors qu'elle enfanta Heou-tsi; Kiang-yuen^ considérant qu'il n'avait pas de père, le méprisa et l'abandonna; mais, sur la route, les bœufs et les moutons révitèrent et ne le foulèrent pas aux pieds; elle le plaça dans la montagne^ mais les gens de la mon- tagne le nourrirent; enfin, elle le laissa dans un grand marais, mais les oiseaux l'abritèrent^ lui firent une
1. Cf. 3« ode sacrificatoire des Chang \ Legge, Chinese Clas-
sics, vol. IV, p. 636. Au lieu de JsS fltt "O S , \e Che king écrit
\2 BU lH "O ~0 et place cette phrase après celle qui la suit dans le texte de Tch*ou Chao-suen,
\0 PREMIER TABLEAU
couche et lui donnèrent à manger*. Kiang-yuen en fut surprise; elle sut ainsi qu'il était fils du Ciel ; elle le re- cueillit donc et Télé va. Yao reconnut sa sagesse et ses capacités; il lui conféra le titre de directeur de l'agri- culture et lui donna le nom de famille Ki îjfi; Ki XP,
c'est la même chose que pen ^fC *. Les auteurs des Vers louèrent cela et firent l'ode où il est dit' :
« L'origine de la naissance de notre peuple... »
(Cette ode) orne avec profondeur la perfection crois- sante et raconte les débuts de Heou-tsi.
K'ong'tse^ dit: « Dans l'antiquité, Yao décréta que Sie aurait le nom de famille Tse et deviendrait le prince de Tang; il décréta que Heou-tsi aurait le nom de famille Ki et deviendrait le roi Wen'; Tainvang décréta que Ki'li était rendu illustre par le miraculeux présage du Ciel*; Tai'po se rendit dans (le pays de) Oa'; telle fut l'origine de cette filiation. » Les décrets du Ciel s'ex- priment difficilement; seuls les sages peuvent les dis- cerner.
Choen, Yu, Sie et Heou-tsi furent tous des descen- dants de Hoang'ti, Hoang-ti fut désigné par les sorts tirés au moyen de l'achillée comme ayant le décret du Ciel et il gouverna le monde; sa vertu eut une influence
1. Cf. tomcl, p. 210.
2. C'est-à-dire que ce mot signifie *< origine, principe »,
3. La phrase qui suit est le commeucoment de la première ode de la décade cheng-min. Cf. Legge, Chinese Classics, vol. IV, p. 465.
4. Je ne sais d'où est tirée cette prétendue citation de Confucius.
5. C'est-à-dire qu'il aurait parmi ses descendants le roi Wen ; la
lule ^ 'i^ ^ 3E
formule J»i ri >Pv H- ne laisse pas que d'être assez singulière.
6. Cf. tome I, p. 216, n. 1.
7. Cf. tome I, p. 216, n. 2.
PREMIER TABT.EAU 11
bienfaisante et profonde sur sa postérité; c'est pour- quoi ses descendants furent tous promus à leur tour au rang de Fils du Ciel. C'est ainsi que le Ciel récompense celui qui possède la vertu. Les hommes ne savent pas pour quelle raison d'une manière inattendue* un simple particulier vêtu de toile* s'élève ; or, comment un simple particulier vêtu de toile pourrait-il s'élever et régner sur le monde s*il ny avait pas une cause à cela? (La cause c'est qu')il y a le décret du Ciel.
Cependant comment se fait-il que les descendants de Hoang'ti aient prolongé pendant si longtemps leur règne sur l'empire? Voici la réponse : Un commentaire dit : « Celui qui, étant prince et roi dans le monde, demande, enfaveur des tètes-noires' de la multitude, à payer la ran- çon pour la destinée du peuple', celui-là est l'empereur' dont la prospérité s'étend sur dix mille générations ; c'est Hoang'tiXm-vciéïïie. Celui qui, ayant mis en lumière les cinq rectitudes*, pratique les rites et la justice, se con-
1. Cette interprétation du mot rU me parait justifiée par le sens qu'indique le Dictionnaire de K'ang-ki d'après qui ce caractère signi- fie parfois -^ At — « incertain, non fixe ».
2. Cf. tome II, p. 115, n. 1.
3. L'expression « les têtes-noires » désigne les gens du peuple. Cf. tome II, p. 133, n. 2.
4. C'est-à-dire : celui dont la vertu parfaite rachète les fautes de tout le peuple. — C'est une des idées fondamentales de l'ancienne morale chinoise que le souverain vraiment digne de ce nom est le mé- diateur entre son peuple et le Ciel, et que, par sa conduite vertueuse, il peut assurer la prospérité de l'univers entier.
5. Celui-là est l'empereur *V vraiment digne de ce nom, celui qui, par sa vertu, assure au monde une prospérité qui dure pendant dix mille générations.
6. L'expression J** -Lt se retrouve dans le Tcheou li (cf. trad. Biot, tome II, p. 205) où elle désigne, suivant certains commentateurs, les cinq couleurs dont étaient peintes les zones concentriques de la
12 PREMIER TABLEAU
forme aux époques indiquées par le Ciel pour lever des soldats, pour punir et pour combattre de manière à être utile (aux hommes), celui-là c'est le roi* dont la prospé- * rite s'étend sur mille générations; tels les rois de Chou, descendants de Hoang-ti*, Jusqu'à nos jours, bien que (ces rois) soient à cinq mille li au sud de Han^ yils n'ont jamais cessé de venir rendre hommage à la cour, de té- moigner de leur soumission et d'apporter leurs offran- des aux Han. {S*i\ en est ainsi), n'est-ce pas parce que la vertu que posséda leur ancêtre * se répandit bienfaisante sur les générations qui suivirent? Celui qui pratique la raison et la vertu, comment pourrait-il être anéanti? Parmi les hommes, ceux qui sont princes et rois sont élevés et on les admire '^. »
Le général en chef des Han, Ho uo T^e-mon^*, qui avait
cible dans le tir à Tare. Ici cependant, cette expression me parait dé- signer les cinq éléments.
1. Le roi par excellence JL^ est inférieur en vertu à Tempereur (cf. p. 11, n. 5); cependant il assure encore à ses descendants une prospé- rité qui dure pendant mille générations.
2. Cette descendance n'est prouvée par aucune généalogie; Tchang Cheou-tsie cite un texte d'après lequel les ancêtres des rois de Chou (le Se-tch'oan actuel) auraient été investis de leur lief parce qu'ils étaient parents de l'empereur par les femmes ; en effet Hoang-ti passe pour avoir épousé une femme de Si~ling^ pays qui se trouvait au sud- ouest de la Chine et, d'autre part, Tch'ang-i^ fils de Iloang-ti, épousa une femme du pays de Chou (cf. tome I, p. 34 et p. 36).
3. La Chine proprement dite, gouvernée au temps de Tch'ou Chao- suen par la dynastie Han,
4. C'est-à-dire Hoang-ti.
5. J'admets que la citation faite par Tch'ou ChaO'Suen se prolonge jusqu^ici; mais celte opinion est hypothétique.
6. La biographie de Uouo Koang se trouve dans le chapitre lxviii du Ts'ien Ilan chou. Cf. Mayers, Manual, n° 170. Houo Koang était
fils de Houo Tchong'jou 'Œ T^ Tmi et frère cadet du célèbre gêné-
*^
rai Houo ICiu'ping ^& A | (cf. Afém, hist,, chap. cxi). A la
Ik.
PREMIER TABLEAU 13
pour nom personnel Koangy était aussi un descendant de Hoang'ti, Voila ce qu'on peut expliquer à ceux qui ont beaucoup entendu et qui voient loin, maid c'est as- surément difficile à faire comprendre à ceux qui n'ont que des connaissances superficielles. Qu'est-ce que cela signifie? Autrefois les seigneurs avaient pour nom de famille le nom de leur royaume; Houo est le nom d'un royaume; le roi Ou conféra à son frère cadet, le puîné Tch'ou\ le fief de ^oao; dans la suite des temps, le duc Hien, de Tsin^ anéantit (Pétat de) Houo^\ les descendants des ducs de [Houo) devinrent de simples particuliers ; ils demeurèrent toujours à Fing-yang^; P^ing-yang était dans le Ho-tong qui faisait lui-même partie (du royaume) de Tsirij et qui fit partie de l'état de Wei^ lors de la divi- sion (du royaume de Tsin); si Ton parle d'après le Che (A:mg^)^on peut dire aussi que (les princes de^oao) faisaient
mort de l'erapereur Ou (87 av. J.-C), il fut chargé de la régence, en
même temps que Kin Je-ti jJ^ M '^ , pendant la mrnoritc de l'em- pereur Tchao. A la mort de ce souverain, survenue en 74 avant J.-C., llouo Koang at mettre sur le trône un petit-fils de l'empereur Ou qui devint l'empereur Siuen (73-'*9 av. J.-C). Houo Koang mourut en 68 avant J.-C. — Il est vraisemblable que tout le paragraphe qu^on va lire est une flatterie par laquelle Tch'ou Chao-suen cherche à se concilier les bonnes grâces de quelques fils ou petit-fils de Houo Koang en rattachant, par des raisons fort contestables, la généalogie de ce personnage à Hoang-ti,
1. Tch*ou est le huitième des dix fils du roi ff^en (cf. Mém oires his toriques^ chap. xxxv, p. 12).
2. En 685 avant J.-C. ; cf. tome II, p. 21, n. 4.
3. Aujourd'hui, préfecture de /^'//i-yrï/ï^, dansla province de Chân-si. — La famille de Houo Koang était établie dans cette ville (cf. TsUen Han chou, chap. lxviu, p. 1 r°) et on la regardait comme issue des an- ciens princes de Houo,
4. Je ne vois pas quel passage du Livre des Vers Tck'ou Chao- suen a ici en vue ; cet argument est cependant le point essentiel de la démonstration par laquelle il prétendait prouver que le général Houo Koang descendait en définitive de Hoang-ti»
14 PREMIER TABLEAU
partie de la descendance des Tcheou ; (or) les Tcheou commencèrent avec Heou-tsi; Heou-tsiÏMi engendré sans avoir eu de père; (mais), si Ton parle d'après les tradi- tions généalogiques des trois dynasties, Heou-tsi eut un père dont le nom était Kao-sin et Kao-sin est Tarrière- petit-fils de Boang-ti. Un écrit du cycle de Hoang-ti^ dit : (( Plus de cent ans après que les Hun auront pris le pouvoir, il y aura un homme qui ne sera ni petit ni grand et qui viendra du bourg de Po^yen\ il tiendra dans sa main le gouvernement de tout Tempire; en ce temps, il y aura un souverain enfant ; (cet homme) arrê- tera le char en marche (du souverain)*. » Le général Houo [Koang) demeurait originairement à -Po-ye/i', (dans la préfecture) de fing-yang.
Pour moi, au temps où j'avais la charge de lang^y je me rencontrai au pied du Pavillon de l'étendard' avec un sage habile, d'un mérite éprouvé et il me raconta cela ; comment ne serait-ce pas admirable?]
1. D'après Se-ma Tchengy cet ouvcage aurait été intitulé -u. l J RS( alqp(( L'appendice sur la divination par les cinq éléments ». Sur
le sens du mot fv^ , cf. tome I, p. 17, n. 3.
2. C'est-à-dire que son pouvoir sera tel qu'il pourra s'opposer aux volontés du souverain et, par exemple, empêcher son char d'avancer. La prédiction visait Houo Koang^ comme l'indique la phrase sui- vante ; dès lors le souverain enfant dont il est question n'est autre que l'empereur 7cA«o, qui régna de 86 à 1% avant J.-C.
3. Le bourg de Po-yen tl jj^est inconnu des commentateurs qui
proposent de Wrc Po-tche tl WB ; le bourg de Po-^cAe se serait trouvé sur remplacement de l'ancienne principauté de Houo,
4. Tcheou ChaO'Suen^ comme on le verra dans les diverses interpo- lations qui lui sont ducs, ue manque jamais de rappeler qu'il eut \v
le titre de lang <RP . _. i^
5 La lour du marche TJ 13c était surmontée d'un drapeau et c'est pourquoi on l'appelait parfois le Pavillon de l'étendard.
CHAPITRE XIV
DEUXIEME TABLEAU
TABLEAU PAR ANNÉES DES DOUZE SEIGNEURS'
Le duc grand astrologue a lu les tables chronolo- giques et les listes généalogiques du TcKoen ts'ieou*;
1. En réalité, le tableau comprend, outre la liste des rois de la dy- nastie Tcheou à partir de l'année 841, les listes des princes de treize états féodaux, à savoir ceux de Lou^ de T^'i, de Tsin, de TsUn, de
Tch*ou, de Song, de Wei TO , de Tch'en, de Ts'ai, de Ts'ao, de Tcheng^ de Te/i, et de Ou, Si Se-ma Ts'ien a donné à ce chapitre le titre de Tableau des douze seigneurs, c'est parce que Tétat de Ou, dit Se- ma Tcheng, était regardé comme un royaume barbare et que lliisto- rien, pour témoigner son mépris, néglige de le faire entrer en ligne de compte. Cependant cette explication est peu vraisemblable ; dans les Annotations critiques de l'époque de JCien-longf le commentateur Té Ling (cf. Che ki, chap. xiv, annot. crit., p. 1 r») me parait soute- nir une opinion plus fondée quand il dit : Le Tableau chronologique des douze seigneurs a pour objet principal la période tch'oen-fsieou (722-481 av. J.-C.) , or le royaume de Ou ne fait son apparition qu'en 585 avant J.-C. et, à cette époque, l'expression « les douze seigneurs » était déjà consacrée par l*usage ; Se-ma Ts'ien a donc suivi la phra- séologie communément acceptée eu parlant des douze seigneurs de la période tch'oen-ts^ieoUf quoiqu'il y ait eu treize états féodaux à la fin de cctle période.
2. Dès Tanliquitc, les érudits qui s'occupèrent du Tch'oen ts'ieou avaient cherché à établir sur ce texte une chronologie et des généalo-
10 DEUXIÈME TABLEAU
arrivé au roi Li\ de la dynastie TcheoUj il ne lui est ja- mais arrivé de ne pas abandonner son livre en disant avec un soupir : « ilélas ! maître Tche avait vu cela * ! » Quand Tcheou fit des bâtonnets d'ivoire', le vicomte de Ki s\m affligea; quand la conduite des Tcheou cessa d*étrc bonne, les poètes prirent pour thème les nattes sur lesquelles on se couche et (Tode) Koan-ts'iu^ fut
fçio« qui fiomrciit ù Se-mu T^ien poor composer son tableau. Quoique ce tableau commence à l'année 841, c'est-à-dire cent dix-neuf ans avant la période tch'oeri'ts'ieou (722-481 av. J.-C), il se fonde en der- nière analyse sur la chronologie du tcho' en-ts ieou qu'il se borne à compléter au moyen des durées connues des règnes des ducs de Lou jusqu'à l'époque du roi Zi.
1 • C'est après la fuite du roi Li à Tche (cf. tome I, p. 274) que com- mence en 841 la régence kong~ho\ comme Se-ma Ts'ien ouvre son ta- bleau à cette date, il est naturel qu'il appelle dès le début l'attention du lecteur sur l'époque du roi Li,
2. Tche était grand maître de la musique dans le pays de Lou ; M. liOgge (Chinese Claasics^ vol. I, p. 201, note et vol. IV, Prolégomè- nes^ p. 6, note) croit qu'il était contemporain de Confucius, mais cette opinion CHt sujette à controverse. Ce qui est certain, c'est que Tche passait pour avoir merveilleusement compris certaines odes du Livre des Vers (cf. Luen ya, chap. viii, § 15). La réflexion de Se-ma Ts'ien mo parait avoir le sens suivant : maître Tche avait vu les systèmes chronologiques qu'on édifiait sur le tch^oen-ts'ieoUt mais il n'avait point donné son avis à leur sujet; en effet, maître Tche ne s'était oc- cupé que dos poésies ; or comme l'historien va le rappeler lui-même (]uel(|ueH lignt^s pluM bas, on cessa de composer des poésies à l'époque du roi Ai\ purco ({ue le souverain avait interdit sous les peines les plus sévèrt'H toute critique ; Se^ma Ts'ien regrette donc qu'un juge éclairé, comme l'était le maître de la musique Tche, ait dû garder le silence sur tous les temps qui s'écoulèrent à partir du roi Li,
ÎJ. Lorsque Tcheou^ dernier souverain de la dynastie Th, se servit pour manger de bâtonnets en ivoire, le vicomte de Ki (cf. lome I, p. 20(), n. «i) ne craignit pas de blâmer cette luxueuse extravagance. —
àSV-iiirt Tcheng croit que l'expression ^^ ^«désigne, non pas des bâ- tonnotH en ivoire, uuûs une coupe en ivoire, il est certain que cette int(>rprétation ronviendrait mieux pour expliquer le propos qui est at-
tribué au vironite de Ki : « Celui qui fait une coupe en ivoire
ue manquera \u\h de fain* une tasse en jade Ji T*^^ ».
■I. 1/ode Koan»is'iu estla première de la section Kouo-fong du Che-
DEUXIÈME TABLEAU 17
composée; quand la bonté et la juslice s'ellondrèrent, (rode) Lou-ming^ blâma cela; mais, quand vint le roi Lt, comme il détestait entendre parler de ses fautes, les ducs du palais et les hauts dignitaires craignirent d'être mis à mort' et alors les malheurs apparurent. Le roi Li s'enfuit aussitôt à Tche^; comme les troubles avaient leur origine dans la capitale*, alors (la régence) Kong-- ho * exerça le gouvernement.
A la suite de cela, le gouvernement fut exercé par qui avait la force; les puissants opprimèrent les faibles: on partit en guerre sans demander l'autorisation du Fils du Ciel et on usurpa les droits de la maison royale; par les exterminations et les attaques on devint chef des réunions féodales; le pouvoir fut aux mains des cinq hégémons*. Les seigneurs agissaient à leur fantaisie; ils se livraient à des excès et n'observaient pas la règle. Des sujets rebelles et des fils usurpateurs se levèrent en foule \
king;
on
voit,
par
ce
texic^quo
Se
-ma
Ts'ien
lui
attribue
une
tcndanoe
satirique
et
la
rapporte
à
Tépoque
de
la
décadence
des
Tcheou;
en
cela,
l'historien
est
d*accord
avec
les
autres
écrivains
de
l'époque
des
Ilan
(cf.
Legge,
Chinese
Classics^
vol.
IV,
p.
5,
!'•
colonne,
lignes
13-20).
Cependant,
l'opinion
qui
a
prévalu
plus
tard
parmi
les
com-
mentateurs du
Che
king
veut